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De l’indépendance au salariat

René Péron

L’hégémonie des indépendants

Les détaillants d’Ancien Régime appartiennent à deux catégories bien distinctes. Ceux des corporations doivent respecter des règles rigides de formation et de spécialisation. Appliqués à approvisionner en utilitaire et en luxe les nobles, le haut clergé, les bourgeois, ces commerçants et artisans ont pu eux-mêmes s’embourgeoiser. A l’opposé, les très petits marchands des métiers dits libres, non soumis aux contraintes corporatives mais étroitement encadrés dans l’exercice de leurs activités, partagent la condition sociale des habitants pauvres qu’ils approvisionnent en produits alimentaires de première nécessité, en fripes, en ustensiles de cuisine et en outils. Certains marchands sans jurandes ont obtenu le droit de tenir boutique sous les voûtes du Parlement ou de s’établir en dur dans les faubourgs. Les commerçants sans échoppe ni étal, colporteurs et marchands forains, sont eux autorisés, à certaines conditions, sources d’innombrables entorses et conflits, à vendre sur rues et sur les marchés.

Cette structure contrastée a longtemps perduré et marqué l’espace commercial rennais. Les commerçants jurés ont formé les alignements commerciaux sur rues, spécialité par spécialité. La densification et l’embellissement de ce tissu commercial de centre-ville a inscrit dans le patrimoine urbain un modèle de centralité et d’urbanité qui, à Rennes, va demeurer incontesté jusqu’aux années 1980.

 


 

Lettre de maitrise de corroyeur en faveur de Jean Gérard Biard, 1724. FF 414.

Liste des 40 négociants et marchands notables de la ville de Rennes, 1815. 2 F 3.

Café Bidois de la rue Saint-Hélier, première moitié du XXe  siècle. 9 Num 9, don Benoist.

Une épicerie rennaise au sud de la gare, deuxième moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. 10 Z 116.

La rue de Saint-Malo, première moitié du XX<sup>e</sup> siècle. 350 Fi 117.

Livrets d'ouvriers pour contrôler le travail et le déplacement des travailleurs, vers 1855. H 108.

Livrets d'ouvriers pour contrôler le travail et le déplacement des travailleurs, vers 1855. H 108.

Livrets d'ouvriers pour contrôler le travail et le déplacement des travailleurs, vers 1855. H 108.

Salaires journaliers des ouvriers rennais, 1853. 2 Fi 21.

La droguerie Panaget à Cleunay, années 1960. 18 Num, don Rochereau.

La droguerie Panaget à Cleunay, années 1960. 18 Num, don Rochereau.

L'avenue Janvier, années 1960. 100 Fi 70.

Cavalcade de la mi-Carême devant le Bazar de l'Ouest, avenue de la Gare, 1893. 26 Num 37, don Maignen.

Le Grand Bazar parisien de la rue Rallier-du-Baty, début du XX<sup>e</sup> siècle. 10 Z 90, don Bouinier.

Les Nouvelles Galeries, début du XX<sup>e</sup> siècle. 350 Fi 113, don Aulnier.

Les Magasins Modernes conçus par l'architecte Emmanuel Le Ray, pour le compte de la société Paris-France, [1926]. 10 Fi 82.

Prisunic sur le quai Lamartine, vers 1960. 100 Fi 664.

Les Magasins Modernes, rue Le Bastard, se modernisent à la fin des années 1960. 14 Num, don Ruault.

Les Magasins Modernes, rue Le Bastard, se modernisent à la fin des années 1960. 14 Num, don Ruault.

Les Magasins Modernes, rue Le Bastard, se modernisent à la fin des années 1960. 14 Num, don Ruault.

L'Économique, rue Saint-Georges, vers 1960. 350 Fi 221.

Vues extérieures et intérieures du centre Alma avant son ouverture, 1970. 350 Fi 184, fonds Heurtier.

Vues extérieures et intérieures du centre Alma avant son ouverture, 1970. 350 Fi 184, fonds Heurtier.

Vues extérieures et intérieures du centre Alma avant son ouverture, 1970. 350 Fi 184, fonds Heurtier.

Publicité extraite du journal 7 jours, Les petites affiches de Bretagne, 29 avril 1972. 41 Z 221.

Centre commercial square Sarah-Bernhard à Bréquigny, 1998. 301 Fi 706.

Le centre Leclerc de Cleunay, 2001. 301 Fi 188.